mercredi 6 août 2008

113년의 국어교과서가 한 자리에…650여점 최초 공개 / 쿠키뉴스

개화기부터 현재까지 113년간 우리나라 초등학교에서 사용된 국어교과서 650여점이 처음으로 한 곳에 모였다.

서울 정독도서관은 건국 60주년을 기념해 6일부터 서울교육사료관에서 ‘철수와 영이 그리고 바둑이’라는 제목으로 국어교과서 특별전을 개최한다고 5일 밝혔다. 국어교과서를 통해 한국 근현대사를 한 눈에 들여다볼 수 있는 전시회다.

한국 최초의 국어교과서는 1895년 8월 현재 교육과학기술부에 해당하는 조선 정부의 학부가 개발한 초등학생용 국민소학독본이다. 이 책은 국내외 지리와 역사, 기술, 상업, 과학, 윤리 등 모두 41개 분야를 아우르는 일종의 통합교재로 우리나라 개화기의 물꼬를 텄다.

1896년 발행된 신정심상소학에는 한국 국어교과서 사상 처음으로 그림이 실렸다. 이 책에는 ‘똘똘한 학생’ 김지학과 ’바른생활 사나이’ 박정복이라는 두 학생이 등장해 개화기의 바람직한 인간상을 제시하고 있다. 철수와 영이의 선배격인 이들은 그러나 한일합방과 함께 교과서에서 사라지고 말았다.

국어교과서는 일제강점기에 암흑기를 맞았다. 1910년 한일합방 이후 조선총독부가 보급한 조선어독본은 무기력하고 수동적인 한국인상을 그렸다. 국어교과서가 한국인에게 열등감을 부추겨 일본 제국주의에 순응해야 한다는 당위성을 전파하는 수단으로 전락한 것이다. 38년부터는 교과서에 한국어 사용이 금지됐다.

8·15 광복 직후 교과서 중에서 국어교과서가 가장 먼저 부활했다. 36년간 일제 식민지 생활로 우리말 보급이 가장 시급했기 때문이다. 조선어학회가 미 군정청의 도움을 받아 45년 9월 펴낸 ‘한글 첫 걸음’은 한글 문맹 퇴치의 선봉장이었다.

48년 수립된 대한민국 정부 역시 초등 국어교과서인 ‘바둑이와 철수’부터 서둘러 편찬했다. 오랫동안 우리들에게 친숙한 교과서의 주인공 철수와 영이, 바둑이가 이 때부터 등장했다. 이 교과서는 주인공들이 학교와 집을 오가며 여러 가지 상황을 경험하는 이야기로 구성돼 있다.

국어교과서는 55년 1차 교육과정 이후 7차례 개정을 거쳤다.

정독도서관 유왕준 관장은 “이번 전시회가 우리말, 우리글의 소중함과 가치를 되돌아보는 계기가 되길 바란다”고 말했다. 전시회는 내년 2월 21일까지 계속된다.

국민일보 쿠키뉴스 강창욱 기자 kcw@kmib.co.kr

lundi 4 août 2008

Pyongyang s'apprête à expulser des Sud-Coréens / La Presse Canadienne - 2008.8.4

SEOUL, Corée du Sud — La Corée du Nord a annoncé dimanche qu'elle allait expulser des Sud-Coréens travaillant dans une station de montagne de ce pays communiste, un nouveau signe du refroidissement des relations entre les deux nations.

Il y a un mois, un touriste sud-coréen a été tué par balles par un soldat nord-coréen dans cette station de montagne, ce qui a suscité des protestations de Séoul.

Dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA, l'unité militaire nord-coréenne de cette station a annoncé qu'elle expulserait tous les Sud-Coréens que "nous estimons non nécessaires" de la station "Montagne de diamant".

La Corée du Sud a suspendu les voyages touristiques dans cette station -qui était pourtant un des rares sites touristiques ouverts aux étrangers-après la mort du touriste, mais plus de 260 Sud-Coréens y travaillent encore.

Cinema coréen : entretien avec Antoine Coppola / Il était une fois le cinéma - 2008년 7월 30일

Cinema coréen : entretien avec Antoine Coppola
Article de Samir Ardjoum & Sidy Sakho

A l'occasion de la découverte estivale des deux derniers films de Hong Sang-soo, ainsi que du 100 ème opus d'Im Kwon-taek, rencontre avec Antoine Coppola, cinéaste, historien, observateur référentiel du cinéma coréen.

S'il est une cinématographie asiatique dont l'histoire est encore trop méconnue en dehors de ses frontières, c'est bien la coréenne. En quoi le cinéma du nord se distingue-t-il de celui du sud ? Quelle portée esthétique et thématique a eu et a toujours l'influence de l'Etat et du gouvernement de Kim Jong-il ? Hong Sangsoo est-il réellement, comme on a tendance à le dire, un disciple de Rohmer ? Une nouvelle génération d'auteurs se profile-t-elle déja ? Voici quelques réponses.

1. Comment vous est venue cette envie de vous fondre dans cette géographie cinématographique ?

Il existe encore des territoires que les historiens du cinéma n’ont pas explorés. Luttant contre l’ethnocentrisme de la plupart des études sur le cinéma (voir en particulier nos livres français sur le cinéma), j’ai voulu explorer le cinéma en Corée et en Asie à une époque où, en dehors des auteurs célèbres japonais et de travaux très orientés politiquement sur la Chine, très peu de choses avaient été écrites. Et ceci, tout en faisant contrepoint à la multiplication d’études anglo-saxonnes beaucoup trop faibles culturellement et esthétiquement parlant à mon goût. Le cinéma en Corée, le plus dynamique depuis toujours avec celui du Japon, était alors en pleine ébullition, car il se mettait au diapason du mouvement démocratique qui allait renverser la dictature militaire (fin des années 80). Des rencontres avec des réalisateurs (citons Yu Yun-mok, Park Kwang-su, Jang Sun-woo – alias Chang Sun-woo – Lee Myung-see, Bae Chang-ho, E.J Young, Lee Chang-dong, Kim Ki-duk et quelques autres) ont fini de m’initier à ce cinéma. A Taiwan, Tsai Ming-liang et à Hong-kong, John Woo et Wong Kar-wai m’ont servi de fil rouge ; au Japon ce furent Imamura et Oshima.

2. Quelle est la véritable différence entre les cinémas nord-coréen et sud-coréen ?

C’est une grande question à laquelle je réponds en détail dans un livre qui paraîtra bientôt en France. Il faut rappeler que le cinéma coréen existait bien avant la séparation des deux Corées. Il y a donc des similitudes fortes comme la dominante mélodramatique et l’objectif éducatif des films. La séparation de 1953, après la guerre de Corée, a placé le cinéma nord-coréen sous la tutelle des cinémas socialistes chinois et surtout russe. Le réalisme socialiste était la norme depuis 1934 en URSS, et depuis 1945 en Chine. Pour faire court, disons qu’il s’agissait de manière totalement idéaliste de faire un cinéma « pour le peuple », « par le peuple ». En fait, les institutions étatiques intervenaient sans cesse dans l’élaboration des films. Alors que ce système s’est effondré en URSS et bat de l’aile en Chine, la Corée du Nord y reste attachée. Le Sud, lui, a été après 1953 colonisé par les films américains. Ces derniers ont eu une forte influence esthétique et thématique, mais ils ont surtout réduit pendant longtemps le cinéma coréen à des séries B. Malgré la libre économie du cinéma sud-coréen, la censure de la dictature militaire y a été féroce et des monopoles financiers y sont toujours présents. La grande différence est donc – il faut le rappeler de nos jours, où beaucoup pensent que la mondialisation a supprimé toutes les différences idéologiques – qu’au Nord le cinéma est fait dans le cadre d’un régime dit communiste, et au sud dans le cadre d’un régime capitaliste.

3. Pour quelles raisons le cinéma du nord rencontre-t-il des difficultés d'exportation ?

Avant la dissolution de l’URSS, les films nord-coréens circulaient très bien dans ce qu’on nommait « le bloc socialiste » (pays de l’Est, Chine, Vietnam, Libye, Mozambique, Cuba etc.) Les festivals les y accueillaient et le commerce des films se faisait dans ce cadre. Hong Kil-dong, un film d’arts martiaux nord-coréen, a été l’un des grands succès commerciaux des pays socialistes dans les années 70. Les Nord-coréens se souciaient peu de diffuser leurs films dans le bloc impérialiste (Moscou et Pékin avaient stabilisé leur empire, et Pyongyang n’a jamais eu de volonté d’étendre la révolution coréenne à l’étranger) . Et les cinémas impérialistes ne songeaient pas à mettre sur leurs écrans ce qu’ils jugeaient être de la propagande communiste. Après la fin de l’URSS, les choses se sont compliquées. D’une part, le réseau socialiste est entré en crise ; d’autre part, les Occidentaux ont commencé à bien vouloir voir ce qui paraît comme de vieux films kitsch, « exotiques », donc. Enfin, un boycott sévère a été pratiqué par les gouvernements Bush et ses alliés à ce petit pays de « l’axe du mal ». Tout ce qui sort et entre en Corée du Nord est filtré, catalogué, rationné. La monnaie nord-coréenne, comme longtemps la monnaie chinoise, s’échange sur des critères totalement aléatoires. Toutefois, il faut noter que dans les années 50 et 60, les historiens et critiques européens ont porté attention au cinéma nordiste sans permettre vraiment d’établir un échange des films (il faut se souvenir que les films soviétiques russes ont longtemps été introduits en France de manière illégale, passant outre l’interdiction officielle).
4. Quelles sont les principales caractéristiques du cinéma nord-coréen ?

Je réponds à cette question en détail dans mon livre à paraître. Des contributions de chercheurs sud-coréens apporteront aussi un éclairage local très intéressant. Pour aller à l’essentiel, disons qu’ils sont fidèles à l’esthétique du réalisme socialiste, avec quelques particularités coréennes : les thèmes sont liés à la vie quotidienne ou aux héros de la guerre contre les impérialistes et les nobles. Les récits sont romancés, mélodramatiques, mais transforment le destin en pression des impérialistes, et la grâce divine en action du grand chef de la nation et des vertus du communisme national. Le style de montage est classique, s’indexant sur les dialogues. Mais la composition des images relève de la peinture socialiste (inspirée de l’Union Soviétique) : plan d’ensemble de catégories sociales, de foules, de soldats, de paysans, d’enfants, d’ouvriers, etc. Le jeu est naturaliste mais les images introduisent toute une symbolique qui dépasse l’idéologie socialiste pour rejoindre, parfois, des traditions nationales coréennes ou des philosophies asiatiques encore plus profondes (la relation de l’homme à la nature, la structure collective de l’organisation humaine etc.). Le récit recherche le moment de dépassement, l’emphase extatique à la gloire du peuple et des héros anonymes ou célèbres du pays. Le cinéma nord-coréen touche à presque tous les genres, du film d’arts martiaux à la comédie sentimentale. On note cependant l’absence de films érotiques et de comédies grotesques (un genre prisée au Sud). Il faut noter que des acteurs et actrices sont de vraies légendes vivantes au Nord et certains réalisateurs élevés aux plus hauts rangs de la hiérarchie sociale. Cet aspect proprement coréen, vient du fait de la passion bien connue pour le cinéma de Kim Jong-il, le grand chef du pays. Scénariste, réalisateur, théoricien du cinéma, il est omniprésent dans l’histoire du cinéma de ce pays. Il a plusieurs fois mis en avant le cinéma comme l’art populaire central de la nation.

5. Comment se définissent les moyens de financement dans ces deux pays ?

Le financement au Nord est totalement sous la tutelle de l’Etat. Les studios et le matériel appartiennent à l’Etat. Les techniciens, acteurs et réalisateurs sont formés par l’Etat. Rien ne se fait sans les institutions étatiques. Le budget consacré au cinéma est décidé annuellement. Il décroît sans cesse, du fait de la crise économique qui touche le pays. Il n’a plus rien à voir avec l’âge d’or des années 50-60
Au Sud, le financement est en grande majorité privé. Les aides de l’Etat se multiplient mais demeurent faibles. Une foule de producteurs animent le marché, mais ce sont des monopoles de gros distributeurs qui le contrôlent. Cette situation est un retour à la situation des années 60-70 en Corée du Sud, après une période de démantèlement des monopoles et d’afflux de nouveaux producteurs (années 80-90). Un grand tournant s’est produit avec la fin du système de quotas, qui permettait de freiner l’importation de films américains (la nouvelle vague coréenne des années 80 a pu exister grâce à ce système). Aujourd’hui, seuls les monopoles peuvent aligner un budget marketing concurrentiel par rapport aux Américains. La situation est donc critique pour les films faits en dehors des grands groupes. Les aides de l’Etat pourraient aussi baisser avec le nouveau gouvernement libéral. Des alternatives sont en cours d’élaboration : l’exportation vers l’Asie, d’abord, puis l’Occident ; la création d’un vrai marché vidéo en lutte contre le piratage massif ; la constitution d’un réseau de diffusion des films indépendants ; un rapprochement télévision-cinéma ; etc. Toutefois, des blockbusters sud-coréens remportent des sommes faramineuses ( The King and the Clown ou The Host , de Bong Joon-ho avec près de 13 millions d’entrées), qui renforcent le système des grands groupes. Et d’un autre côté, Jeon Soo-il, Hong Sang-soo ou Kim Ki-duk obtiennent des succès critiques mondiaux avec des films tournés grâce à des budgets de courts métrages sponsorisés par les régions en France…
6. Concernant le cinéma nord-coréen, vous dites souvent qu'il est « fondé sur le réalisme socialiste soviétique", mais que "son histoire montre une évolution des thématiques ». Quelle est cette évolution ?

Je traite particulièrement de cet aspect dans mon livre. Les premiers thèmes (les mots d’ordre à illustrer au cinéma comme en littérature ou en peinture), valorisaient les héros de la révolution et de la guerre contre les impérialistes japonais, américains et les nobles coréens. C’était le modèle russe. Puis, sous l’impulsion de Kim Jong-il, la vie quotidienne et les sentiments sont apparus comme thèmes. Les commissaires du peuple aux prises avec les difficultés d’un village sont devenus des héros ; les paysans, les leaders ouvriers, sont devenus des modèles de personnages pour les films. Les problèmes du pays apparaissent clairement : inondations, clivages entre soldats et civils; entre citadins et paysans etc.(manque, évidemment, le thème de la répression politique). Enfin, une sorte de socialisme autonome s’est constitué (dans les années 90), où les gens quelconques se débrouillent pour survivre (contre la nature hostile et manipulée par les impérialiste, par exemple). L’intervention des autorités se fait moindre. Les lourdes reconstitutions historiques sur le modèle russe, laissent place à un sentimentalisme exacerbé, typique du cinéma coréen traditionnel, ainsi qu’à des films presque intimistes autour d’une maison de village ou d’un pâté de maisons. Enfin, une certaine ironie critique provoque une double lecture des films comme dans Le journal d’une jeune nord-coréenne, sorti récemment en France. Certains clins d’œil font référence plus ou moins directement à la situation du Sud ou des pays impérialistes (situation toujours décrite comme catastrophique – chômage, misère, exploitation, aliénation, inégalités etc.) par les films du Nord.

7. Pouvons-nous dire que l'âge d'or du cinéma sud-coréen, celui des années 50, influença la nouvelle génération de cinéastes d'aujourd'hui ?

Les années 50 du cinéma coréen sont assez mal connues d’un point de vue esthétique, du fait de la disparition de nombreux films. Cela va mieux pour les années 60. L’histoire du cinéma coréen est très cohérente, et les cinéastes font preuve d’une grande cohésion entre eux. Comme je l’explique dans mes deux livres ( Le cinéma sud-coréen et Le cinéma asiatique ), on pourrait parler, comme en Chine, de « générations de cinéastes » en Corée. Les jeunes respectant leurs aînés et ainsi de suite. Cela implique une filiation automatique des styles. Toutefois, il faut rappeler que le cinéma coréen des années 50 était sous influence américaine et japonaise. L’un des courants profonds du cinéma coréen était de trouver sa propre originalité, de puiser aussi en Europe, en Amérique du sud , en URSS et en Chine d’autres influences. Un réalisateur comme Yu Hyun-mok (voir son interview fleuve dans le numéro de « Cinemaction » consacré aux cinémas d’Asie orientale), le parrain du réalisme en Corée, a tout simplement inventé le néo-réalisme coréen dans son film Obaltan en 1961, pendant la révolution étudiante. L’histoire du cinéma coréen est parsemée de films «ovnis » qui sont des balises servant de repères aux cinéastes actuels. Yu Hyun-mok est probablement celui qui, comme Abel Gance en France, a montré comment on peut bouleverser le cinéma commercial de l’intérieur et secouer la censure (voir aussi son film expérimental Empty Dream de 1965). C’est aussi grâce à quelqu’un comme lui que le cinéma est devenu digne d’intérêt pour les intellectuels en Corée. D’un point de vue esthétique, le cinéma des années 50-60 en Corée était l’équivalent de notre période de « qualité française ». On en retrouve des traces dans le cinéma des grandes compagnies qui dominent le marché actuellement. L’attention aux décors et l’argent qui se voit sur l’écran en est une ; le star system écrasant en est une autre ; les scénarios dominant l’art de l’image en sont aussi une trace. Comme en France, on n'y lisait que peu la situation – socialement dramatique – du pays, qui allait aboutir à la révolution étudiante et au coup d’état militaire de 1961. C’est peut-être aussi le cas aujourd’hui. Après le réalisme social et politique des années 80-90, voici venu le temps des grandes fresques nationales, aux idées bien plus abstraites.

8. Concernant le cinéma sud-coréen, on sait que le film *Fantasmes*(Gojitmal), de Chang Sun-Woo, distribué en France en 2000, a fait l'objet d'une certaine censure en son temps. Où se situe aujourd'hui cette société par rapport à la représentation de la sexualité ?

Le film Gotjitmal (traduisez « mensonge ») a marqué un sommet dans l’hypocrisie de la censure. Ce que n’a pas supporté la censure était, en fait, la dénonciation de la fausse morale imposée par la société et le choix d’une vie libre par les deux protagonistes (une jeune lycéenne choisit un peintre marginal bien plus âgé pour faire son éducation sexuelle). Le titre français « Fantasmes » est extrêmement réducteur (le « mensonge » correspond bien à l’enjeu social du film). Il faut savoir que le cinéma coréen, même s’il s’en défend par honte, a une tradition du film érotique « soft ». Histoires de prostituées au grand cœur et de perversions de filles de la campagne par la ville. Le tout est de bien voir que le moralisme est toujours dominant dans ces films, qu’ils cherchent un certain réalisme (ceux d’Im Kwaont’aek), ou une certaine fantaisie psychédélique. Gotjimal (et quelques autres comme Teenager Hooker became a killing machine in Daehakro, de Nam Ki-woon) ont essayé de faire du sexe une arme de libération sociale à l’image d’un Imamura ou d’un Oshima au Japon, et d’un Bunuel en Europe. Depuis la fin des années 90, avec l’essor des sectes protestantes et la reprise des contacts avec la Chine, le puritanisme a repris place, l’auto-censure a remplacé la censure directe, mais on se demande si c’en est la peine puisque peu de réalisateurs aspirent à la contestation sociale aujourd’hui. Au contraire, sous le couvert de comédies, de films d’horreur et de films de gangsters, on voit reparaître les films éducatifs pour la jeunesse, un ancien genre très en vogue partout en Asie. Bref, seuls quelques cinéastes «courageux » (je crois que c’est désormais le vrai qualificatif des auteurs de cinéma) osent aborder une sexualité dont les pratiques ne doivent pas accéder à la conscience collective : Hong Sang-soo (pour le réalisme), Kim Ki-duk (pour le surréalisme et le symbolique). A noter cependant qu’un film coréen comme Too young to die de Park Jin-Pyo était l’un des rares au monde à parler et montrer la sexualité d’un vieux couple. Mais les exceptions ne font que confirmer la règle.
9. Toujours dans le cinéma sud-coréen, ont aujourd'hui acquis une réelle renommée extra-territoriale trois cinéastes aux styles et aspirations bien distinctes. Kim Ki Duk, le prolifique, se dirigeant vers des fictions à la fois triviales et empreintes de « fantastique ». Park Chan Wok, auteur de films de série B ultra-conceptuels et violents. Hong Sang-soo, que l'on pourrait davantage qualifier d' « auteur », héritier d'une culture cinéphilique très large, voisin par certains aspects d'Eric Rohmer. D'autres « valeurs sûres » sont-elles à attendre ?

La situation est actuellement intéressante mais critique. Pour avoir participé à plusieurs débats sur le sujet du cinéma indépendant en Corée, je peux dire que l’enjeu est l’avènement d’un véritable cinéma indépendant des grosses compagnies (distribution-production). De ce nouveau mouvement naissent déjà de nombreux nouveaux cinéastes. Leurs films – souvent en numérique – sont encore peu connus car privés de distribution par les grandes compagnies qui détiennent des monopoles dans le domaine. Leur problème consiste en ce que deux clans s’affrontent de manière invisible : celui des indépendants en attente d’accès au cinéma « mainstream » (à la façon des américains) ; celui des vrais indépendants qui souhaitent poursuivre la création d’une œuvre personnelle en défiant les lois du commerce tout puissant. Pour ces indépendants, citons leur chef de file spirituel : Jeon Soo-il, auteur du minimaliste The Girl From Black Soil , qui peut se targuer d’avoir détourné l’acteur star Choi Min-sik ( Old Boy ) du cinéma commercial pour son dernier film tourné sur l’Himalaya. Notons, enfin, que les femmes cinéastes, d’abord documentaristes, mais aussi de fiction, se battent pour prendre place dans un cinéma qu’elles affectionnent particulièrement. Leur chef de file et marraine est Im Soo-rye qui, après quatre films, a fini par obtenir un succès commercial retentissant en 2007.

10. Parlons un peu de Hong Sang-soo. Il n'a pas eu besoin d'attendre de tourner un film hors de son pays pour « parler » à un public international. Quel est son regard sur l'accueil extérieur de ses films ?

Hong Sang-soo a jailli sur la scène internationale avec son chef-d’œuvre : La vierge mise à nue par ses prétendants (« Oh ! Soojong ! » en coréen). Le problème (comme pour Kim Ki-duk) est que le public coréen ne se presse pas dans les salles pour voir ses films. Les producteurs français, dont la recherche de projets exotiques est bien connue, lui ont proposé de financer ses films tournés en Corée. Ce qu’il a fait brillamment, mais avec un affaiblissement de sa vision, probablement à cause de la volonté de toucher un public plus international. L’épisode de production française passé, voici venu le temps du tournage en France. Il n’est pas le premier coréen à le faire ni le dernier. Cette étape devient de plus en plus de rigueur pour des cinéastes prisés par les critiques et les festivals internationaux, mais dépourvus de public et d’appuis financiers en Corée. Sans prétendre parler à la place de Hong Sang-soo, s’il voulait peu se soucier de la réception de ses films dans le monde et rester coréano-coréen, il ne le pourrait économiquement pas. Ce décalage entre le grand public coréen et un nombre de plus en plus grand de cinéastes talentueux dans ce pays, perdure et devient inquiétant. Il est urgent de créer un réseau réel de salles indépendantes, ou des réseaux de diffusion télévisée.
11. Pensez-vous que *Night and Day*, dernier film en date de Hong Sang-soo, marque un tournant, une évolution dans son cinéma ? Son style y semble moins « affirmé », plus ouvert à la perte de contrôle. Cela peut séduire ou laisser sceptique. Quel serait votre positionnement ?

Night and Day confirme une évolution en cours dans les 3 derniers films de Hong Sang-soo. Les critiques ont un peu trop exagéré l’influence du cinéma français (Rohmer) sur Hong Sang-soo. Ce dernier n’a jamais étudié en France mais aux USA. Un film comme La vierge mise à nue… montre une influence venant de Luis Bunuel. Surtout, il ne faut pas oublier un autre grand cinéaste asiatique de la réalité quotidienne la plus banale : Tsai Ming Liang. Hong Sang-soo parle surtout d’une influence littéraire française, observatrice de la petite bourgeoisie comme pouvait le faire les romans de Flaubert, et une autre, moins déclarée, qui est celle de la présence de scènes de sexe à l’écran. ( Je verrais aussi une influence thématique (les loisirs) et stylistique (les compositions naturalistes) de la peinture impressionniste française du 19e siècle). Notons trois évolutions jusqu’à ce dernier film « parisien » : l’un des points clefs du cinéma de Hong était l’expression banale mais très directe de la sexualité (voir les longues scènes d’un érotisme froid de ses premiers films). Les derniers films de Hong sont moins marqués par le sexe. Hong faisait à ses débuts une sorte d’éloge négatif de la nouvelle liberté sexuelle de la bourgeoisie coréenne. Depuis quelques temps, avec le retour d’un certain puritanisme dans le cinéma coréen (et aussi asiatique), Hong est privé d’un de ses points forts.
Deuxième évolution, positive celle-la, Hong applique son sens aigü de l’observation des situations absurdement banales du quotidien moderne à la France. Bien qu’il fasse un portrait bien trop positif de la vie des Coréens à Paris, il capte les lieux à ras du sol, les espaces-temps dans leur dense vacuité, comme jamais un réalisateur français n’est parvenu à le faire depuis les films de la Nouvelle Vague. Ce regard de Hong qui se tourne vers d’autres modernités artificielles pourrait compenser la troisième tendance de ces films récents, qui est la condensation de ses thèmes (l’inadéquation de l’homme (le vrai) avec la société moderne, la folie érotique des femmes, la déshumanisation des espaces de vie urbains etc.) autour d’histoires de plus en plus ténues, simplifiées, ne tenant debout que par la dérision du regard cynique de Hong sur ces vies en demi-teintes, pleines de petites lâchetés et de si peu d’héroïsme. Notons, enfin, que l’humour noir, la dérision subtile, si pesamment absents de la grande majorité des films coréens, est la marque toujours présente de l’art d’Hong Sang-soo.
12. Pouvez-vous nous parler du sujet de votre dernier film, que vous tournez actuellement ?

Ce n’est pas la première fois que je tourne en Corée : j’ai réalisé un documentaire sur Kim Ki-Duk, Kim Ki-Duk, cinéaste de la beauté convulsive, en 2006, un autre sur « Cheong-gye-chon » en 2005 et un docu-fiction, Nights and Days, en 2002. Cette fois, une équipe franco-coréenne et deux actrices coréennes assez connues (Yoo Ji-hyun et Kim Ginie) m’ont aidé à mettre en scène une série de poèmes que j’avais écrits lorsque j’habitais le centre de Séoul. Shim Hyun-jung, la compositrice de l’envoûtante musique du film Old Boy, de Park Chang-wook, a composé une musique originale sur toute la longueur du film. Il s’agit d’un « non-action movie », comme je m’amuse à le qualifier. Pourtant, on y voit des jeunes femmes mystérieusement appelées à rejoindre des endroits aux ambiances étonnantes dans la Séoul contemporaine, pleine de contrastes aussi saisissants qu’éphémères. Une voix semble les guider… Si les réalisateurs coréens ont déjà filmé Séoul de manière surréaliste ou loufoque ou violente ou mélodramatique, mon film est à ce jour probablement le film le plus mélancolique jamais tourné en Corée.

Propos recueillis par Samir Ardjoum et Sidy Sakho, le 22 juillet 2008.

Crise alimentaire en Corée du Nord / Le Figaro - 2008년 7월 29일

Source :
30/07/2008 | Mise à jour : 07:21 |
.
Les inondations et les maigres récoltes exposent la Corée du Nord à sa pire crise alimentaire depuis la fin des années 1990 et menacent la vie de millions d'habitants, a annoncé le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.
Selon le PAM, les pénuries alimentaires se sont aggravées cette année après les inondations de 2007 suivies par de mauvaises récoltes.

"Des millions de nord-coréens vulnérables risquent de glisser vers la faim. La dernière fois que la famine a été aussi profonde et étendue en plusieurs régions du pays remonte à la fin des années 1990", a souligné Jean-Pierre de Margerie, le directeur du PAM pour la Corée du Nord, au cours d'une conférence de presse.
Il a ajouté qu'un appel international à l'aide serait lancé dans les deux prochaines semaines.

<꼬레아, 코리아 - 서양인이 부른 우리나라 국호의 역사> 겉그림 / 오마이뉴스 - 2008년 7월 27일

[서평] <꼬레아, 코리아-서양인이 부른 우리나라 국호의 역사> / 민중원

공동체 속 개인을 살피는 일에 남다른 관심을 지닌 한국 사회에서 이름은 쉽게 다룰 일이 아니다. 20세기 초반 일본에게 나라 이름을 빼앗기는 ‘잊지 말아야 할’ 기억을 갖게 되면서, 한국 사회는 이름에 대해 더욱 남다른 애착을 갖게 되었다. 어느 순간부터 그냥 '한국'이 아니라 '대한민국'으로 자기 자신을 부르기 시작한 한국 사회가 자기 이름을 보는 눈빛은 한일 축구 그것을 넘고도 남는다.

남과 북으로 나뉜 뼈아픈 한국 역사는 나라 이름에 대한 뜨거운 관심에 한 몫 단단히 한다. 1948년 대한민국 정부 수립 이후, 남과 북으로 나뉘어 같고도 다른 두 가지 한국 사회를 형성한 우리는 통일을 이루게 될 그 어느 날에 이름에 대한 논란을 반드시 거쳐 갈 게다.

통일 한국이 언제 어떤 형태로 이루어질지는 아직 아무도 모르지만, 그 때에 우리나라 이름에 대한 논란은 21세기 '개인' 한국이 자신을 새롭게 규정짓는 작업이기도 하거니와 ‘공동체’ 세계에서 어떤 식으로 우리 자리를 형성하느냐 하는 문제가 되기도 할 게다. 여하튼, 한국 사회는 우리나라 이름에 대한 논란을 쉽게 거둘 수 없는 많은 이유를 지니고 있다.

엄청나게 많은 서양 각종 문헌과 고지도를 통해 '서양인이 부른 우리나라 국호의 역사'를 추적한 <꼬레아, 코리아>(오인동 지음/책과함께, 2008). 이 책을 살피는 일은 이처럼 이름에 관한 한 숨길 수 없는 강한 애착을 지닌 한국사회와 그 역사를 정면으로 응시하는 것과 같다....

우석훈이 쓴 <직선들의 대한민국> 겉 표지 / 오마이뉴스

[서평] 우석훈이 쓴 <직선들의 대한민국> / 이윤기

성난 쇠고기 민심이 촛불로 뜨겁게 타오르던 지난 달 중순 이명박 대통령은 특별회견을 통해 "국민이 원하지 않는다면 운하를 하지 않겠다"고 했다.

그러나 한반도 운하를 반대하던 사람들 누구도 더 이상 운하를 추진하지 않을 것이라는 대통령의 말을 곧이곧대로 믿지 않는다. 왜냐하면 그 후에도 운하사업을 포기하지 않으려는 시도가 계속되고 있기 때문이다.

그렇다면, 누가 이명박 대통령의 '불도저'를 세울 것인가? <88만원 세대>로 잘 알려져 있는 우석훈이 경부운하로 대표되는 건설공화국 대한민국의 불도저를 세울 수 있는 방안을 찾기 위하여 <직선들의 대한민국>(웅진 지식하우스 펴냄)을 썼다.

우석훈은 이 책을 통해 대운하로 대표되는 한국 사회의 경제적 흐름에 대한 이해와 시대정신이라고 불러도 좋을 담론을 살펴보고 불도저를 세울 수 있는 방안을 제시하겠단다.

경부운하를 반대하는 많은 사람들은 이명박 대통령이 정상이 아니거나 무엇에 씌었다고 생각하는 경향이 있다. 하지만 경제학자인 우석훈은 한국 경제구조 자체에 경부 운하사업을 수면위로 떠오르게 하는 힘과 사회적 여건이 존재하고 있다고 강조한다. 따라서 경부운하 사업이 추진되지 않는다 하더라도 이와 유사한 또 다른 사업은 언제든지 다시 살아날 수 있다는 것.

"대운하는 단순히 이명박이 지나치게 토목건설을 지향하는 사람이라서 벌어진 일도 아니고, 통합민주당에 비해 한나라당이 건설자본의 영향을 더 많이 받는 정당이라서 벌어진 일도 아니기 때문이다. 당장 2008년 총선의 공약만 봐도 그렇다. 통합민주당의 지역공약에는 경제성이 전혀 없어 이미 오래전에 정부에서 사실상 폐기한 경인운하가 포함되어 있었다."...

박노자 "한국사회, 소득 재분배 활성화 돼야" / 매일경제 - 2008년 7월 23일

노르웨이 오슬로대 박노자(35.한국학) 교수는 23일 "한국사회는 소득 재분배의 활성화를 통해 고질적인 문제인 사교육과 의료서비스 문제를 해결해야 한다"고 말했다. 박 교수는 이날 전북대 사회과학대학에서 열린 '한국사회를 위한 현실적 대안, 사회투자 국가모델?'이란 주제의 초청강연에서 "선진국은 물론 한국보다 국민소득이 낮은 국가도 무상교육과 무상의료를 실시해 국민 삶의 질을 높이고 사회적 통합을 이뤄내고 있다"며 "이는 돈이 있고 없고가 아니라 돈 쓰는 방식의 문제"라며 이같이 주장했다.
경제예산보다 복지예산이 더 많아야 한다고 주장해온 분배론자인 박 교수는 "15개 경제협력개발기구(OECD) 국가들의 평균적인 소득재분배 효과는 40%가 넘지만 한국은 5%도 안된다"며 "한국의 소득재분배는 거의 시장에서 결정되며 국가의 역할이 없다"고 비판했다.

그는 이어 "김대중ㆍ노무현 정부가 민주적 정부로 출범했지만 세계적인 신자유주의 흐름 속에서 미국을 중심으로 한 세계자본의 요구를 안 들을 수 없는 객관적인 상황이었다"며 "그 기로에서 한국은 성장을 추구하는 것과는 다른 길을 선택했어야 했다"고 말했다.

박 교수는 진보정치에 대해서는 "한국의 진보정당은 민주노총에 대한 의존적인 형태에서 벗어나 비정규직을 위한 정당으로 거듭나야 한다"고 강조했다.

sollenso@yna.co.kr

(전주=연합뉴스) 김동철 기자

"한국인들은 피부색에 따라 다르게 대해요" / 프레시안뉴스 - 2008년 7월 22일

인권오름] 이주노동자들, 한국의 인종차별을 말하다 2008-07-23 오후 12:11:02
...
누가 인종주의를 조장하고 이용하는가

한국 사회의 강력한 단일민족주의는 자연스럽게 다른 '민족'에 대해 배타성을 갖는 인종주의로 연결되었다. 그리고 인종주의는 경제주의와 결합되어 더 강한 고정관념과 편견을 낳고 있다.

특히 이주노동자들의 증가와 더불어 저임금 산업에서 이주노동자들과 경쟁 관계에 놓인 한국의 빈곤층이 인종주의와 경제주의적 편견에 가장 많이 노출되어 있다. 한국의 빈곤층은 국내의 사회 구조적인 원인에 의해 빈곤에 내몰리고 있는 것인데도 마치 경쟁 관계에 있는 이주노동자들 때문에 빈곤을 벗어나지 못하는 것처럼 인식하게 되고 그 과정에서 인종주의적 편견을 쉽게 받아들이도록 조장되고 있다. 이주노동자들보다 상대적으로 나은 지위는 구조적으로 빈곤에 내몰리는 자신의 처지를 자기만족적으로 은폐하면서 기존의 차별적인 권력 구조에 더욱 동조하게 하는 효과를 낳기도 쉽다. 그럼으로써 저임금 노동력을 마음껏 이용하기를 원하는 한국의 기업과 정부는 이주노동자들을 계속해서 불안정한 상태에 놓음으로써 더욱 값싸게 노동력을 이용하면서 저임금 한국인 노동자들을 비교적 손쉽게 관리할 수 있는 일거양득의 효과를 누릴 수 있는 것이다.

"한국 사회가 지금처럼 계속 가면, 10년 후에는 작년에 미국에서 일어난 버지니아공대 총기 사건과 같은 사건이 한국에서도 발생할 수 있을 거예요."

레아남 씨가 한국 사회에 던진 충고를 진지하게 고민해봐야 할 때다.

(이 글은 주간 인권신문 <인권오름>에도 실렸습니다. <인권오름> 기사들은 정보공유라이선스를 채택하고 있습니다. 정보공유라이선스에 대해 알려면, http://www.freeuse.or.kr 을 찾아가면 됩니다.)


박석진/인권운동사랑방 활동가

선문대, 독립기념관에서 역사지리서 '환영지' 원본 공개 / 한국경제

선문대, 독립기념관에서 역사지리서 '환영지' 원본 공개
(아산=뉴스와이어) 2008년 08월 04일 [09:05]--

독도 문제로 온 나라가 떠들썩한 가운데 아산에 자리하고 있는 선문대학교(총장 김봉태)는 올바른 교육만이 올바른 역사관을 심어 줄 수 있다며 해외유학생 40여명과 함께 8월1일 독립기념관을 찾았다.

선문대학교는 일본, 중국, 미국, 콜롬비아, 스리랑카 등 40여개국 1100여명의 유학생이 수학하고 있으며 이중 일본 유학생이 450여명 정도 된다.

역사학자이며 오랜 문화재 연구원을 지낸 이형구 교수는 사라질 뻔한 백제유적을 지켜낸 장본인으로 그는 요즘 불편한 심기를 감추치 않는다.

이형구교수는 많은 학생들이 지켜보는 가운데 본인이 소장하고 있는 역사지리서 환영지원본을 공개했다. 조선후기 실학자 위백규(魏伯珪)의 역사지리서인「환영지」(1770)의 역사지리서 「조선8도 총도」에 강웓도 동해상에 울릉도와 나란히 우산도(독도)를 그려놓았다. 영조(英祖) 46년(1770)에 제작된 이 지도에 우산도가 울릉도 보다 더크게 그려져 있는 것은 우산도의 존재를 강조한 것으로 보인다. 그리고 우산도 옆에는 이도(夷島)가 있는데 “이것은 일본에 소속하며 이들은 야인(野人)에 가깝다”고 하였다. 여기에서 이도라고 하는 것은 바로 일본의 북해도를 지칭하는 것이라고 되어 있다....

외국인 눈에 비친 한국인들의 모습 / 매일경제 - 2008년 7월 30일

"외국교과서 오류 투성이"
"한국 수출품은 대부분 공산품과 목재다"(이집트 사회교과서. 2004-2005년) "한국은 말라리아 병에 전염되는 지역이다"(아르헨티나 일반지리교과서. 2007년)

다른 나라 학생들이 한국에 관해 배우는 내용들이다. 오류 투성이다.

한국학중앙연구원이 1일부터 12일까지 서울 인사동 인사아트센터에서 열고 있는 '외국교과서의 한국이미지 기획전시'에는 이런 황당한 내용들을 쉽게 발견할 수 있다.

한국학중앙연구원이 23개국 48종 교과서를 분석한 결과, 아르헨티나, 터키, 이집트, 중국 등 6개 국가에서 이같은 오류가 다수 발견됐다. 전시회에만 보이는 게 10여 건에 달한다.

독도영유권 분쟁을 일으키는 일본, 그리고 동북공정을 주도하는 중국을 제외한 다른 나라들은 잘못된 정보에 기인한 단순 오류가 주류를 이뤘다.

터키 고등학생들이 보는 지리교과서(2002년)에는 우리나라 민족이 대부분 한국인이지만 나머지는 중국과 일본인으로 구성됐다는 내용이 들어가 있다.

아르헨티나 지리교과서(2004년)에는 한국이 중국어 사용국으로 분류돼 있으며 쿠웨이트 세계교과서(2004년)는 남한을 산아제한국으로 묘사해 놓았다.

빠른 인구성장으로 인해 가족계획을 통해 인구 증가를 제한하려한다는 30-40년 전 이야기를 그대로 실은 것.

그러나 이런 오류가 시정된 긍정적 모습도 눈에 띈다.

칠레 사회과교과서(2006년)에는 한국전쟁에 관한 부정적 이미지를 전달하는 '전쟁 고아' 사진이 삭제됐으며 미국 세계사교과서(2005년)는 선덕여왕, 첨성대 등 한국 역사에 대한 내용을 자세하게 소개했다.

독도와 관련된 오기를 바로잡은 경우도 있다. 동해를 일본해로만 묘사한 우즈베키스탄, 미국, 브라질, 캐나다, 파라과이, 태국 등 6개국 11개 교과서가 중앙연구원의 노력으로 일본해 (동해) 혹은 동해(일본해)로 수정된 것.

한국학중앙연구원의 정재윤 연구원은 "한국에 대해 의도적인 왜곡을 하려는 나라는 많지 않고 대부분 정보 부족 때문에 일부 잘못된 내용이 교과서에 포함됐던 것 같다"며 "반기문씨가 사무총장에 당선되자 마자 바로 외국교과서에 실린 사례에서 볼 수 있듯이 다른 나라에 한국을 알리려는 총체적인 노력을 해야 한다"고 말했다.

한편 한중연은 전시회가 끝난 다음날인 13일 서울 안국동 서머셋팰리스 2층 세미나홀에서 '한국을 바라보는 타자의 시선'을 주제로 하는 건국 60주년 국제학술대회를 개최한다.

'각국 교과서와 매체에 나타나는 한국관련 서술의 변화'를 주제로 열리는 이 학술대회에는 미국, 러시아, 중국, 일본 등 6개국에서 온 7명의 외국학자가 발표자로, 국내학자 7명은 이에 대한 토론자로 각각 나선다.

buff27@yna.co.kr

(서울=연합뉴스) 송광호 기자

대한민국 60년사는 반 공산제국주의 투쟁사다 ② / 코나스넷

한국에서의 반공주의 투쟁이란 곧 민주주의투쟁의 본질이자 본류다

그러나 한국에서는 이미 모든 것이 1948년 혁명적으로 도입되었기 때문에 달리 민주주의 투쟁을 할 것이 없었다. 심지어 4.19 민주의거에서 조차도 민주주의를 더 달라는 말이 없었다. 4.19나 5.16은 모두 부정부패를 일소하자는 것이었고 빈곤을 타파하자는 것이었다. 무능세력을 극복하자는 것이었지 '더 많은 민주주의'란 없었다.

따라서 4.19와 5.16의 근본 동력은 "방공에 기초"하여 "못살겠다, 갈아보자"는 국민적 열망의 연장선에 있는 것이다.

대한민국은 이미 1948년에 혁명적 민주주의를 도입했기 때문에 한국의 혁명적 민주주의체제에서 민주주의 투쟁이란 바로 자유와 민주주의를 위협하고 붕괴시키려는 공산주의로부터 우리 체제를 지키는 것이었다. 한국에서 민주주의를 위협하는 것은 바로 공산제국주의였고 북한의 전제적 전체주의체제였기 때문이다.

그렇기에 한국 민주주의는 바로 공산주의와의 투쟁을 통해 형성되고 발전된 것이다. 서구 국가들은 민주주의 제도의 도입과 정착의 역사가 민주주의 투쟁이었지만 한국에서는 도입된 민주주의 제도와 체제가 공산주의로부터 붕괴되거나 침탈되지 않도록 투쟁하는 것이 한국 민주주의투쟁의 구체성이고 역사성이었다. 그런 의미에서 한국에서의 반공주의 투쟁이란 곧 민주주의 투쟁의 본질이자 본류다.

한국 현대사에서 반공주의가 갖는 민주주의 투쟁사적 역사적 의의가 정립되지 않으면 그것은 한국 역사를 이해하지 못한 것이고 다른 한편으론 집단적 자기 기만이라 할 수밖에 없다. 그럼에도 전체주의적 제국주의에 맞서 자유와 민주주의를 지켰던 반공주의를 반민주주이거나 냉전세력이라 하고 마치 반공세력이 민주주의를 짓밟았다고 강변하는 것이 오늘의 한국의 현실이다.

전 세계가 대한민국의 성공 모델을 찬양했고 또 따라 배우고 있다

대한민국 60년사는 곧 한민족 民族主義(민족주의)의 금자탑을 쌓는 과정이었다. 대한민국은 다른 나라와 달리 공산 전체주의의 길로 가지 않고 또 무질서와 사회불안정의 길로 가지 않았을 뿐만 아니라 세계사적 번영을 일구어 냈다.

한국은 UN이 만든 기록에 따르면 1960년부터 1995년까지 36년간의 통계에서 연평균 경제성장율 7.1%로 세계에 존재하는 모든 국가 중 경제성장율 1위를 기록하였다.

또한 한국은 제2차 대전 이후 지구상에서 교육, 소득, 평균수명 등을 복합적으로 고려한 인간발전지수(HDI)를 가장 빠르게 향상시킨 나라이기도 하다. 대한민국이 만든 세계경제 230여 개국 중 11위라는 규모의 국가는 러시아와 인도를 뛰어넘는 경제대국을 의미한다.

대한민국은 철강, 반도체, 전자, 석유화학, 조선, 자동차, 통신기기 및 섬유 등 거의 모든 산업영역에서 세계적 산업국가의 반열에 올랐고 세계의 중심에 진출할 수 있었다.

그 결과 한국은 자유민주주의와 시장경제에 의한 발전도상국과 사회주의체제를 걸었던 나라들이 가야할 이정표를 제시하며 발전모델의 상징이 되었다. 전 세계가 대한민국의 성공 모델을 찬양했고 또 따라 배우고 있다. 한국의 새마을 운동이나 수출주도정책, 그리고 경제발전5개년 계획 혹은 중화학공업정책은 세계적 성공국가의 상징이 되어있다.

그런 의미에서 대한민국이 건국된 이후에야 비로소 한민족은 세계사의 중심무대로 진출하는 영광을 누렸고 우리가 만들고 경험한 경제발전 모델과 번영체제로 세계사와 세계인들에게 기여하였다.

그렇기에 세계는 우리를 '奇蹟(기적)'이라 했고 '떠오르는 龍(용)'이란 찬사를 아끼지 않았던 것이다. 따라서 한국 현대사에 다른 민족주의가 있을 수 없으며 대한민국이 건국된 이후의 60년 역사야말로 한민족 민족주의의 상징이다. "우리 민족끼리"를 외치며 가장 반민족적이자 문명파괴적인 세력에 동조하며 우리가 민족과 민족주의를 외칠 수는 없는 것이다.(한국논단8월호)

김광동 (나라정책연구원장, 정치학박사)

호주제 폐지 등 관습 변화에도 결정적 역할 / 문화일보 - 2008년 7월 15일

60세 ‘헌법 翁’, 정치·사회 현안 방향 제시 / 장석범기자 bum@munhwa.com

제헌절인 17일, 60세가 되는 ‘헌법옹(翁)’은 지난 세월 동안 수없는 정치·사회 현안에 방향을 제시하면서 제도 변화를 이끌어내왔다. 국가 법규범의 최고 어른인 헌법옹이 호주제, 과외금지 등 사회 현상에 깊숙이 관여하면서 국민 생활에 직접적인 영향을 미쳤고, 대통령 탄핵 등 첨예한 국론대립때에도 방향타의 역할을 하고 있다.

◆실생활 변화 = 2000년 4월 학원 및 대학생 과외를 제외한 다른 형태의 과외를 금지시킨 법률 조항에 대해 “사회적 해악이 없는 교습행위까지 광범위하게 금지하는 것은 국민의 자녀 교육권을 침해한다”며 위헌이라는 판단이 나왔다. 헌법옹은 그러나 사교육 시장을 키웠다는 볼멘소리를 들어야했다.

당구장에 청소년들이 출입하게 된 것도 헌법옹 덕택(?)이다. 1993년 5월 문화체육부가 시행규칙을 통해 당구장에 청소년 출입금지 표시를 달도록 한 것은 당구장 업자에게 불이익을 줘 헌법상 평등권에 위배된다고 봤기 때문이다.

숙취해소 음료 역시 헌법옹의 판단으로 애주가들의 사랑을 받게 됐다. 식품의약품안전청이 음주 조장을 막고 국민 건강을 보호하겠다며 1998년 10월 제품 포장에 ‘음주 전후’, ‘숙취해소’ 등 표시를 금지하는 고시를 만들었지만 헌법옹은 2000년 3월 위헌이라고 결정했다.

◆국론 통합, 사회관습 변화 = 2004년 3월 국회가 노무현 당시 대통령에 대해 선거법 위반 등 국법 문란과 측근 비리 등 부정부패, 경제와 국정 파탄 책임을 물어 탄핵소추안을 가결시켰다. 헌법옹도 처음 겪는 일이었다. 하지만 헌법옹은 노 전 대통령의 선거법 위반 발언이 기자회견에서 질문에 답하는 과정이어서 선거법 위반으로 보기 어렵고, 측근 비리는 탄핵사유가 안되는 데다 경제 파탄 역시 사법적 판단 대상이 아니라면서 갈라진 국론을 봉합했다.

그동안 가족제도의 근간으로 여겨졌던 호주제가 폐지되는 데도 헌법옹이 결정적인 역할을 했다. 관련 민법 조항에 대해 헌법 불합치 결정을 내렸던 것. 이로 인해 자녀가 어머니 성(姓)을 따를 수 있게 됐고 가족 제도 근간에 큰 변화를 가져왔다.

◆숙제 = 이처럼 헌법옹의 사회 갈등 해결 능력이 갈수록 중요해지면서 해결해야할 숙제도 많아지고 있다. 탤런트 옥소리씨 등이 제기한 간통죄의 위헌법률 심판 제청, 뇌사 상태 등 환자에 대한 존엄사 문제, 국민 촛불을 밝히게 했던 농림수산식품부 장관의 쇠고기 고시, 태아를 성감별해 줘도 되는지 여부 등 현안이 수두룩하게 쌓여 있다.

장석범기자 bum@munhwa.com

기사 게재 일자 2008-07-16

가족관계등록법 시행 7개월 / 강원일보 - 2008년 7월 22일

“양성평등 발판” vs “인권침해 요소”

“뿌리 깊은 가부장적 유교사상을 도려낸 파격적 제도” “여성인권향상의 가면을 쓴 인권침해 제도”.

지난 1월부터 시행된 가족관계등록법에 대한 상반된 평가이다.

수십년 동안 동사무소를 지배해 왔던 호주제 대신 새로운 신분등록제로 떠오른 가족관계등록법은 이제 시행 7개월을 맞아 정착단계에 이르렀지만 도입 초기때와 상황은 별반 달라지지 않았다.

전국의 인권상담소 및 여성의 전화 등에는 가족관계등록법에 따른 각종 부작용을 하소연하는 문의가 잇따르고 있으며 급기야 시대를 역행하는 신분등록제라는 평가도 나오고 있는 상태다.

끊임없는 토론과 논쟁을 만들어내는 가족관계등록법을 살펴보자.

호적법 대체위해 제정 성(姓) 변경 신청 줄이어

파양·출산 등 개인정보 상세 기록 … 개선 목소리

◇양성평등 실현 위한 발판

가족관계등록법은 지난 2005년 ‘남녀의 고정관념에 기반을 둔 호주제는 양성평등에 위배된다’는 헌법재판소의 판결에 따라 마련됐다.

각 가정의 ‘호주’를 중심으로 가족관계를 증명하는 호적법을 대체하기 위해 제정된 셈이다.

가족관계등록법은 가족 개인별로 1인1적 형태의 가족관계등록부 도입과 부부가 협의시 어머니의 성·본을 따를 수 있는 부성주의 원칙 수정을 기본으로 한다.

아 버지 또는 어머니의 청구로 법원의 허가를 받아 변경 가능한 자녀 성(姓) 변경제도, 친양자 입양시 양부의 성과본으로 변경할 수 있는 친양자제도가 자녀의 성과 본을 어머니의 성과 본에 따를 수 있는 성(姓)변경제도도 함께 시행됐다.

과거 호적법에 근거해 등·초본으로 처리됐던 서류는 용도에 따라 5가지 증명서로 나뉘어 발급됐다.

가족관계증명서를 비롯해 기본증명서, 혼인관계증명서, 입양관계증명서, 친양자입양관계증명서 등인데 이들 서류에는 공통적으로 본인의 등록기준지 및 성명, 본, 주민등록번호가 기재된다.

◇호주제 계승한 무늬만 가족관계법

최근 논란이 되고 있는 증명서는 바로 입양관계 증명서와 친양자입양관계증명서이다.

양부모 또는 양자의 인적사항이 적나라하게 기재되며 과거 파양에 대한 기록까지 남아 인권침해의 소지가 크다는 지적이다.

이재송 홀트아동복지회 강원사무소 상담과장은 “자녀를 공개입양한 가정일지라도 과거 입양사실은 가족전체에게 묻어두고 싶은 상처가 될수 있다”며 “서류 한장으로 가족 전체가 고통당할 수 있는 오류를 갖고 있다”고 했다.

혼인관계증명서 역시 여성의 인권침해로부터 자유로울 수 없다는 평가이다.

결혼 이전의 출산 등 지극히 개인적인 정보가 증명서에 포함되면서 당사자에게 씻을 수 없는 고통은 물론 개인정보 노출 논란을 더욱 가열시키고 있다.

취업준비생 진모(29·춘천시)씨는 “과거 출산 등의 경험이 그대로 드러나 있는 혼인관계증명서는 여러모로 여성에게 불리하게 작용할 것”이라고 말했다.

◇‘엄마 성(姓)으로 바꿔주세요’

표면적으로 나타나는 긍정적 효과는 여성도 자녀에게 자신의 성을 부여할 수 있다는 점이다.

가족관계등록법이 시행된지 6개월만에 성변경 신청건수는 전국적으로 1만2,349건에 이른다.

신청자는 그동안 호주법에 억눌려 아픈 과거를 안고 살아야 했던 재혼여성이 대부분이다.

도내에서도 적지않은 이들이 성(姓)변경을 신청하고 있다.

춘천지방법원 및 원주·강릉·영월·속초지원에 따르면 도내 자녀성(姓) 변경신청건수는 346건이다.

이중 234건이 성(姓) 변경허가 결정을 받았고 기각된 사례는 단3건에 불과했다.

나머지 109건은 현재 처리중이거나 중간에 신청을 철회한 것으로 나타났다.

입양자녀의 성(姓) 변경 역시 가능해지면서 혈연에 매여있던 호주제와는 다르다는 긍정적 평가도 나오고 있다.

◇제도 개선 목소리 높여야

가족관계등록법에 대한 전문가들의 평가는 한결같다.

시대의 흐름에 발맞춘 가족관계편성을 기본전제로 했던 의도와는 달리 인권침해 등 너무나 큰 부작용이 잇따르고 있다는 것이다.

대법원 및 정부 역시 이같은 사실을 인정하고 대책마련에 고심하고 있다.

실제로 여성부는 지난 4월 입양아의 기본증명서에 ‘기아발견’표시를 삭제하도록 대법원과 협의했다.

또 불필요한 증명서 제출로 개인정보 노출을 막기위해 공기업 등 주요공공기관에 각종 증명서제출 실태조사를 실시하기로 했다.

이춘실 춘천가정법률상담소장은 “따끔한 비판과 질책을 통해 개선의 목소리를 높이는 동시에 여성이 먼저 꾸준한 연구를 통해 이를 대체할 수 있는 대안을 내놓아야 한다”고 지적했다.

원선영기자